Camaret-Plonévez

Camaret à marée haute …

Coup d’arrêt à Camaret ? Hélas non.

Le navire Plonévézien essuie un troisième revers d’affilée. La goélette tangue, pique du nez, prend l’eau et continue de plonger lentement vers les profondeurs du classement. Cinglant de concert avec la péniche de Plounévézel, dont la dernière victoire remonte à décembre face à Cast, (NDLR : lu dans le Télégramme), la chaloupe des Gars accumule les revers depuis cette dernière victoire en janvier face à Cast, aussi. Heureusement que Cast-Porzay et Telgruc B naviguant en eaux troubles, nous évitent les profondeurs abyssales des fonds vaseux de la D1. La frégate, à défaut de se transformer en sous-marin, risque de se muer en galère. Contre Plomodiern, on avait mis le drapeau en berne. Contre Lanvéoc, on avait déchiré le grand foc. Contre Camaret, on espérait ….

Ce qu’il nous faudrait, c’est, soit une mutinerie, soit un rachat Qatari ou Chinois ou à la rigueur, une aide Vémellienne.

Bon, la mutinerie, c’est grandiose, c’est théâtral, c’est pompeux. On imagine le scénario. Le coach largué en pleine mer d’Iroise avec son bonnet et la bombe de froid, le capitaine pendu par le brassard à la barre transversale du but, et les meneurs rentrant par leurs propres moyens de Camaret, crampons aux pieds et protège-tibias autour du cou. Un mélange des Révoltés de la Bounty et du Radeau de la Méduse, de Guerre et Paix et de Star Wars. Sur une histoire de l’Oncle Paul , sur une musique de Jean-Jacques Goldman, avec les Chœurs de l’Armée Rouge mêlés aux Petits Chanteurs à la Croix de Bois Croix de Fer Si Je Mens Je Vais En Enfer. Ah, ça aurait de la gueule. Y’a du lyrisme là-dedans. De la sueur et des larmes. De l’épopée. Mais bon, pour former l’équipe après cela, on aurait du mal.

L’autre solution c’est de se faire racheter par la Qataris ou les Chinois. Bon, les Qataris sont déjà à Nasser El Khelaïfi-Saint Germain. Ils ne veulent pas se délocaliser. J’ai essayé de les avoir au téléphone, mais la Prince y veut pas parler à moi. Les Chinois eux sont déjà à Carhaix. C’est plus près. Ils veulent fabriquer de la poudre de lait. Faudrait les attirer. A la buvette, on pourrait remplacer la Coreff par un verre de lait, comme dans les écoles en 1956. Ce n’est pas laid comme idée. C’est un geste fort. Qui pourrait les séduire. Mais je ne suis pas sûr de l’investissement car en foot, ils ne sont pas au top. Déjà en cuisine, le chinois est un ustensile comparable à une passoire. Bon, pour la défense on renforcera. Leur sport c’est sans conteste le ping-pong, pardon Jeff, le tennis de table. En février 2015, le numéro 1 de ping-pong, pardon Jeff, de tennis de table est XU XIN et la numéro 1 est DING NING. Moins connu que MESSI ou RONALDO quand même ….Car pour moi le Ping-Pong, pardon Jeff, le tennis de table, relève plus du Club Med’ que du sport de haut niveau, excuse moi Jeff. Alors, on va garder la Coreff à la buvette.

Troisième solution : VéMell a proposé une barquette pour remplacer le bateau. Sympa mais utopique. Même le grand modèle, celui pour la macédoine, ne suffira pas.

La Troïka réfléchit. Cela va prendre du temps. C’est des escargots de l’encéphale les gars. Quand ils pensent, tu les suis à la trace. Ils perlent.

C’est la grande marée. La marée du siècle. La mer est haute. L’amertume aussi. Amère la troisième défaite de rang. Amère, Michelle, disais-je l’autre jour à mon amie qui a la bonne idée de se prénommer Michelle, ce qui m’autorise ce brillant jeu de mots, et qui par ailleurs, entre nous, avait perdu son chat. Aux dernières nouvelles, le père Lustucru l’aurait retrouvé et vendu, n’ayant pas obtenu la récompense attendue. Je préfère la chanson décrivant l’anatomie du curé de Camaret, ce qui n’a rien à voir avec le petit chat de la Mère Michelle, mais je voulais la placer ……

Bien sur, on s’habitue. On se fait une raison. On s’accommode. Ce ne sont pas de grosses défaites. Non, non. « Y manque pas grand’chose » disent les optimistes. « On sent comme un frémissement »disent les euphoriques. « Cela va s’inverser » disent les rêveurs. « C’est pour dimanche, on joue à dom’ » disent les utopistes.

N’empêche que sans le Fauvel, on aurait pris une bonne fessée.

Et pis, on est rentré.
AN