Lanvéoc-Plonévez

On bat la breloque …à Lanvéoc.
Encore un petit déplacement dans la presqu’île ! C’est vrai que cette année on a tendance à aller à l’ouest…. Attiré par la mer, on file vers Telgruc, Cast-Porzay, Camaret, Plomodiern, Lanvéoc-Poulmic, sans parler de Chateaulin. Hormis Briec et Spézet, nos voisins ne restent pas en D1 et le groupe gonfle vers l’ouest. Pour un qui monte, Edern en PH, tous nos voisins font des petites apparitions puis rétrogradent. Moi je dis que pour se maintenir sans problème, on aurait dû faire comme l’autre, suivez mon regard, qui s’agaçait chaque année de ne pas monter : changer de groupe. Simple comme bonjour. Ou alors rétrograder en D2 et jouer entre nous. Au choix. C’est triste pour les supporters. Remarque qu’on était 3 supporters à Lanvéoc dont 2 payants, alors pas la peine de louer un car pour les supporters, un side-car avec la moto suffira ….
Lanvéoc. Lanvéoc-Poulmic. La zone militaire. Le repaire des sous-marins, nucléaires et tout. Avec les miradors et le fil de fer barbelé tout autour. Les projecteurs la nuit pour débusquer l’indésirable. Et la garde nationale qui patrouille quatre par quatre prête à bondir. Ami, si une envie de pisser te surprend, passe ton chemin. Un arrêt-pipi se transforme en arrêt de mort. Ils ne font pas de quartier. Pas de cadeau. Pas de prisonnier non plus. Tout juste les sommations d’usage.
Tout cela, c’est inscrit dans ma tête. Lanvéoc, impressionnant. Il est vrai que si tu associes Poulmic, cela désamorce un peu le côté terrifiant. Lanvéoc-Poulmic. C’est un peu comme le phare du Petit Minou à l’entrée de Brest. Brest avec ses bateaux de guerre, ses remparts, ses grues géantes, son radoub. Je prends toujours beaucoup de plaisir quand on interviewe le vainqueur de la transat en double solitaire du rhum et du sel réunis. Tu vois le gars au visage buriné par les embruns, la barbe de huit jours brûlée par le sel, les cheveux emmêlés par les giboulées, la cicatrice sous l’œil provoquée par un foc mal arrimé, les lèvres desséchées par le soleil des tropiques, qui d’une voix rauque répond « Quand j’ai vu le Petit Minou, j’ai fondu en larmes ! » Je peux comprendre. Vision idyllique, perception réaliste. C’est vrai que s’il s’agit du phare de la Jument ou celui du Four ça ne fait pas le même effet. Et ben cela rend plus humain le port de Brest. Comme quand t’ajoutes Poulmic à Lanvéoc…..
Bon à Lanvéoc-Poulmic ….. ben rien.
Ah si, une petite marguerite, solitaire, digne, solennelle, noble, oubliée par les faucheurs de pelouse, préservée par les sportifs à crampons, protégée des amoureux arracheurs de pétales, destinée à rejoindre, comme disait Brassens, les pages du bréviaire de l’abbé. C'est son droit !
Que personne
Ne soupçonne,
Plus jamais,
La petite
Marguerite,
Ah ! ça mais !


C‘est tout.

Et pis on est rentré.
AN.