Plomodiern - Plonévez

Plomodiern .... à la lanterne.

On arrive à Plomodiern, au charme enchanteur, pays des éoliennes et de la poésie .......

ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne me suis-je ruiné dans les tickets d’entrée
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Cette équipe qu'avec respect tout Plonévez admire,
Cette équipe, qui tant de fois a su nous faire bondir,
A la dernière minute, sur un but assassin,
Dû laisser Plomodiern, empocher les quatre points.
Faut-il de cet éclat voir triompher Scordia*,
Admettre le sort qui sous nos pieds se déroba ?
Oui mais toute confrontation se joue en aller-retour,
Et, chez nous la revanche, ça vaudra le détour.

*Mon ami, monsieur le Président des GMH.

Oui. Je n’ai pas l’habitude de manier la rime et le vers. Les Classiques ne m’inspirent pas. Faire une tirade de trois pages parce qu’un p’tit vieux a pris une baffe, faut s’appeler Corneille pour oser. Ou Molière. Faut avoir du temps à perdre ou vouloir passer à la postérité, avoir son nom dans le dico. Mais la baffe qu’on encaisse à Plomo, c’est d’un autre calibre. C’est du lourd. Du violent. Du brutal. Du cruel. Alors comment la narrer sans tomber dans les sanglots, les pleurs et les lamentations. Sans charres, après un tel dénouement, on a la larme à l’œil et la gorge serrée. D’où le petit poème. C’est frais, léger, ça respire la tendresse… ça apaise, ça adoucit. C’est comme du baume au cœur, du sirop pour les bronches, des emplâtres pour les cors ou de la pommade pour les hémorroïdes, ça guérit pas mais ça soulage.
Car il faut le reconnaitre, le coup de la dernière minute est dur à avaler. Ces mecs ont quand même eu l’arrogance d’engourdir les 2 points du match nul, alors qu’on les a étouffés pendant les 45 dernières minutes. Et quand je dis étouffés, le mot est faible, et je suis objectif…La loi du sport qu’ils disent… Tu parles, il n’y a pas une once de loyauté là-dedans. J’appelle cela du vol en bande organisée, sur personne vulnérable, avec préméditation. Ça va chercher loin .......
On n’a même pas fini notre bière. Pas de goût.


Et pis on est rentré.
AN

PS : how are you Greg, parti de l'autre côté de la Manche, attiré par la Stout ou la Pale Ale et le mouton à la menthe.....