ACC "B"-Trégourez-Plonévez déc 2017

Trégourez-Plonévez : la victoire ? Maël l'amène …..

On l'aura

Cette victoire nous permettra

D'rester en tête du championnat

On l'aura

Cette victoire est tout pour moi

Toute la semaine je pense à ça

ÔÔôn l'aura

La fin du match se précise, le score s'immobilise, la fatigue s'insinue, la pénombre s'installe, le doute s'invite, la résignation se faufile, le renoncement s'instille, la victoire s'estompe, le match nul s'envisage, la défaite s'évoque. Et Maël Le Menn jaillit. Maël apporte la victoire, Maël la sert ......Maël l'amène.

Allumez le feu, allumez le feu

Et faire danser les diables et les dieux

Allumez le feu, allumez le feu

Et prolonger la fête devant nos yeux

In fine. In extremis. Faut reconnaître que, depuis un certain temps, il faut des pilules pour suivre les matchs des gars, jusqu'au bout. Faut mélanger tisane sédative et potion toni-cardiaque. Rester connecté avec le service de cardiologie de l'hôpital. S'initier au massage cardiaque. Avoir le défibrillateur à portée de main. Le pace-maker dans le blazer, le scanner dans le pull-over, la perfusion dans le blouson, les suppos dans le sac à dos, la trinitrine dans la pélerine. Faut être en grande froome.

C'est pour cela, que, pour me mettre les neurones en chauffe, régler le rythme cardiaque et m'habituer à l'exercice en apnée, je vais voir la « B » jouer contre l'ACC »B » à Carhaix. Mais là, pas de suspens. 0 – 2 à la mi-temps avec une domination sans partage.

Un but de Valentin, tout en finesse et précision

Un but de Mick Bernard, tout en précision et finesse

Y aura un troisième de Kiki, une lucarne tout en précision et finesse, d'après le coach.

Tout le foot-ball que j'aime,

Il vient de là, de Plonévez

Mes mots ne sont jamais les mêmes

Pour exprimer cette volupté.

Je quitte le stade non sans avoir assisté à une leçon de « plat-du-pied-c'est-la-sécurité », donnée par le maestro en la matière, le duc de Kervriou lui-même. La main en poche, le centre de gravité excentré, la respiration bloquée, le menton collé au sternum, le regard fixé sur le ballon, le geste est admirable. Jeunes footeux qui vous targuer de gestes techniques, admirez l'élégance, la justesse, la légèreté, la dextérité, la virtuosité du mouvement.

Il y a en lui quelque chose de Lionel Messi

Cette volonté d'attiser la jalousie

Ce désir fou de montrer à autrui

Qu'au plat du pied c'est un génie

Quelque chose de Lionel Messi

Cette fois-ci, je sais que j'ai le temps d'arriver à Trégourez. Ils sont là, impatients, pressés d'en découdre, avec Ben, sortant du vestiaire.....

Qu'on me donne l'envie

L'envie d'avoir envie

Qu'on arrête les causeries

Qu'on commence la partie

On m'annonce qu'il n'y a pas d'arbitre. Il ne vient pas. Et pourquoi il ne vient pas ? On sait pas. Il veut pas venir ? On sait pas. Il s'excuse ? Non même pas. Ah bon, le District a prévu un remplaçant ? Non même pas. Ah bon, et on fait quoi ? On sait pas. On appelle le District ? Répondra pas...... le District, il a autre chose à foutre, un dimanche après-midi, que de savoir pourquoi il n'y a pas d'arbitre à Trégourez, poil aux fesses (humour de district NDLR). Ce qui importe, c'est de savoir si le siège directorial sera à Brest ou à Quimper, et que c'est où Trégourez, et que ce match va pas rapporter de sous. Car le plus démoralisant pour le District c'est que sans arbitre officiel, c'est sans carton, et pas de carton pas de pognon et pas de pognon pas de gueuleton. …. .

Ben on a joué quand même. Et Maël a allumé le feu, et on a gagné.

Oh Maël, si tu savais,

tout le bien que tu m 'as fait

Oh Maël, si tu savais

Comm' ce but m'a fait gueuler.

Dans ce match, dans cett' ambiance

T'étais notre dernière chance

Et pis enfin, tu l'as claqué

Ce petit but qui nous fuyait.

Oh Maël

Les yeux fermés tu savoures..................

Retiens la nuit
Pour ce but jusqu’à la fin du monde
Retiens la nuit
Pour ce match dans sa course vagabonde

Et pis on est rentré

AN

Paul, si tu croises Johnny, quelque part, je sais pas où, là-haut, ou là-bas, ou au fond, ou ailleurs, dis-lui que « Toute sa vie, on passe son temps à dire adieu à ceux qui partent, jusqu'au jour où on dit adieu à ceux qui restent ».