Bonne année les Gars !

Fin d’année ….

Bon on a passé Noël, on a fait le dîner des Gars, et on s’apprête à attaquer les fêtes de fin d’année. Trois rencontres en une semaine, pire que le Boxing Day de mes amis les Anglais.

Bon la langue est chargée, l’œil vitreux, la paupière lourde. Cette petite indisposition passagère serait, selon certains, la conséquence d’excès. Le doute m'habite (oui, je sais, mais bon...) Permettez-moi d’incriminer plutôt les nouvelles habitudes festives. Certes, et je ne le nie pas, la période est propice aux outrances, aux débordements, aux abus. Mais il fut un temps où le gueuleton, quoique généreux voire pantagruélique, limite gargantuesque, se confinait au classique. Et bien c’est fini. Le brunch a remplacé le dîner, et le pique-nique a supplanté le banquet.

Et question pitance, pareil. Avant c’était la tranche de foie gras du Périgord accompagnée d'un vin blanc liquoreux, la douzaine de Belon arrosée d'un bon vieux Muscadet, la dinde aux marrons accommodée d'un Vin des Rochers « le velours de l’estomac » ou de la fameuse Grappe Fleurie, et en dessert la bûche avec le champignon en sucre et la hache en plastique dessus avec le petit vin liquoreux du début, s'il en reste, ou avec n'importe quel pinard qui, à ce stade faisait l'affaire. Fini tout cela, dépassé, démodé, ringardisé. La mode est aux verrines myrtille-poivrons-chocolat blanc-thon-yoghourt, au poisson cru aux algues et au cresson sauvage, avec en dessert, la farandole termites et sauterelles au jus de citron et aux grains de coriandre, le tout arrosé de vin Croate croisé Macédonien en provenance directe du producteur par cubi sécurisé. Pas spécialement digeste la bectance new-look. On peut être dérangé.

Mais il faut vivre avec son temps. Pareil pour le picrate. Faut dire que, avec le progrès de la science, on a créé des breuvages chimiquement surprenants, des élixirs funestes, des spiritueux dévastateurs. Enterré le Champagne méthode ancestrale Rémoise, voici les jajas régionaux, le Crémant de Bulgarie, l’Asti Spumante Italien ou le Tokaji Magyar. Et encore, je reste dans le conforme, le standard, le normal, le buvable quoi. S’il t’en reste, mets-le dans ta mobylette, tu verras, ça n’encrasse pas le delco.

Bon, revenons au foot. On est avant-dernier, mais comme nous a expliqué à deux voix, en écho, le binôme présidentiel bicéphale, c’est parce que les autres équipes sont devant nous, sauf une. Rassurant. Et pis en 2016, ça va changer. Les All Blacks du Pays Dardoup vont se réveiller. Ils sont prévenus, les autres. On va leur danser un Haka volcanique. On va leur chanter une féroce cantate des Monts d’Arrée. On va leur réciter des poèmes sanguinaires des Montagnes Noires.Tu vas voir. Une fois qu’on aura digéré les grands crus de fin d’année….. .

Alors j’ai demandé à Cédric de nous débarrasser de 2015 d’un coup de botte magistral.

Et à Anthony de nous bloquer 2016, d’une détente tigresque.

Fin de journée, fin de soirée, fin de cuvée, fin de bâfrée, fin de tournée, fin d’année.

Et pis on est rentré.

AN