Briec-Plonévez

1 pt’tit blanc sec … à Briec !
J’explique.
Voila un bon titre. Séduisant, alléchant, attrayant, excitant et pour tout dire aguichant. Opaque et transparent. Précis et vague. Profond et superficiel. Excusez-moi, mais il faut reconnaître la performance, et si je ne le fais pas, qui le fera ?
Un bon titre donc doit interpeller, surprendre, émoustiller. Il doit faire saliver, flatter les papilles. On doit le lire bouche ouverte. On doit voir le blanc des yeux. Avec de la sueur sous les bras. Et la langue pendante. Il doit suggérer la chronique. Attention, ce n’est pas qu’une question de chou, c’est aussi une affaire de tour de main, de paluche. Il faut être à la fois le Rubens du raccourci, le Mozart de la litote, le Zola de l‘antiphrase. Un titre fade laisse deviner un article insipide. Si tu veux un compte-rendu du match, passe ton chemin. Lis la page des sports de ton quotidien ou fais l’acquisition d’un journal spécialisé et tu auras ta pelletée de « jeu en losange », « joueur de couloir » ou autres platitudes de scribouillard footballistique. Pas de ça chez nous. Ici on a le goût des belles choses. On tutoie les anges et même les Michel-Ange. On ose la conjonction de la poésie et du sport, la combinaison du verbe et de l’image, le rapprochement du muscle et du neurone. Osé certes mais enivrant.
D’abord, il faut venir sur le site. Et là, j’appelle les habitués à faire la promotion de ce superbe site que je supporte à bras le corps. Car outre des photos de qualité, photos à côté desquelles celles de Yann Arthus-Bertrand font effet de clichés de fin de banquet, ils pourront se délecter d’un billet à la rhétorique exceptionnelle servi de main de maître par un titre mystérieux, souvent judicieux, toujours clairvoyant, jamais vulgaire.
Et nous voilà revenu à notre idée de départ : pourquoi ce titre ? Comme pour une recette de cuisine, je recense les ingrédients :
1 p’tit parce que l’on a marqué 1 but.


Blanc parce que l’on joué en blanc.


Sec parce que l’on n’a marqué qu’1 seul but.


Et au final, le titre qui, à lui seul, introduit, résume et conclut : « un blanc sec »
Peinard, pour fêter la victoire, servi au comptoir. Bon je vous laisse le choix Muscadet ou Riesling, je ne suis pas sectaire.
Bon je sais, la troisième photo ne colle pas bien. Mais il faut dire qu’à Briec personne ne s’est occupé de l’affichage du score. C’est le panneau de la fin de match. Crise du bénévolat, manque de personnel, carence de pancarte, simple oubli, négligence coupable, grinche de la défaite que sais-je ? Alors, ben moi, j’ai décidé de remplacer le préposé…. Et hop ! Merci AN.


C’est pas à nous que cela arriverait, car assuré de la présence consciencieuse et zélée du préposé à l’affichage, la direction du club avait fait le plein de panneaux après le score fleuve du match contre Porzay-Cast ..Je n’invente rien. J’ai la preuve.


Bon , je vous vois venir avec votre esprit chagrin « le titre est bon, je conviens, mais tu nous avais prévenu : un bon titre appelle une bonne chronique, alors elle est où ta chronique AN ? »
Michel Audiard vous répond à ma place « A travers les innombrables vicissitudes de la France, le pourcentage d’emmerdeurs est le seul qui n’ai jamais baissé ».
Et pis on est rentré.
AN