Cast Porzay - Plonévez

Cast-Porzay

Après le goût sucré de la fin de l’année, mélange raffiné de dinde aux marrons et de muscadet fruité, après legoût abject du début de l’année, mélange infect de poudre de kalachnikov et d’hémoglobine, voici revenu le temps du foot ! Avec les mots d’oiseau, la mauvaise foi et le vin chaud. Mais sans les fusils, les cocktails Molotov et les cagoules.

Pour autant, je n’oublie pas. J’espère que ces salauds n’ont pas oublié une balle dans le canon….

Mon Dieu, pardonnez moi si mon propos vous fâche

En mettant les connards dedans des peaux de vache,

En mélangeant les genres, vous avez fait d' la terre

ce qu'elle est : une pétaudière !

G. Brassens

Ben nous, nous sommes allés de Plonévez du Faou à Plonévez-Porzay, en passant par Cast, pour voir le match Cast-Porzay-Plonévez du Faou. On n’était pas nombreux, quatre à Cast, pas plus à Porzay.

Bonne ambiance. On a été très bien reçu. Et si la petite dame de l’équipe « B » me lit, qu’elle sache qu’on n’insulte pas une femme, sauf aux portes du septième ciel parce que là tout est permis, ou si l’on s’appelle WOLINSKI, parce que lui avait les mots. Et l’autre là, il est loin de tout cela….très loin.

On a gagné. 2-0. Première mi-temps laborieuse et puis le métier, le physique, le talent, l’envie ont fait pencher la balance…….

Oh là, attention AN, tu dérapes dans le compte-rendu footballistique, l’exposé, l’analyse, le commentaire. Bientôt la tablette façon canal +, le débrief, les notes aux joueurs, la phrase de l’entraineur, le mot du président, les statistiques, le chiffre du jour, la fiche technique, et tout le toutim. Ah non pas de ça chez nous. Le fidèle lecteur pourrait s’agacer, s’irriter, avoir ses nerfs, s’échauffer les sangs et basculer dans l’inconvenant : acheter l’Equipe. Il faut faire attention. Le lecteur est labile, hésitant, friable. Il peut déraper, hypnotisé par la phrase accrocheuse « Brest … du tonnerre », envoûté par le titre racoleur « l’avant centre aimait la passe à trois ! », ou ensorcelé par la photo d’une starlette de banlieue déguisée en Père Noël, avec juste le bonnet, et pas sur la tête, le bonnet.

Restons vigilants et privilégions l’honnête et l’authentique :

·Fauvel et les mots

Fauvel parle avant d’entrer sur le terrain, et parle après être sorti du terrain, et fini par s’auto-parler (oui, petit c’est un nouveau mot qu’est pas dans le dico) ……………………

·L’avis de Léo

Léo , monsieur un but par match, a encore marqué. Deux buts, dont un refusé pour hors-jeu. Dans les vestiaires, j’ose lui demander son sentiment sur la réalité du hors-jeu. Pas de mot. Le geste. Serein. Explicite. Précis. Juste. Objectif.

·La blessure d’Antho

La hurlement bestial, barbare quasi inhumain d’Antho résonne encore sur le Yelc’h et le Yed, les sommets du Ménez Hom, sur les rus de la Presqu’île, jusque sur les crêtes des vagues en baie de Douarnenez, glaçant d’effroi le loup, le renard et la belette, terrorisant le Dahu, apostrophant l’Ankou, paralysant Korrigans, Farfadets et Lutins des dunes. « AAAAAhhhhhrrrgggg ! » crie l’homme à terre, montrant sa cheville comme on montre le Saint Sacrement. On craint le pire, la gangrène gazeuse, la fracture spiroïde, la septicémie foudroyante, et même l’emboligre …. ! Faut appeler le 15. L’hélico. Médecins sans frontières. Dresser un hôpital de campagne. Mettre les drapeaux en berne. Heureusement, la blessure quoique réelle, s’avère somme toute beaucoup moins grave. Un petit bobo sans importance. Une écorchure, une égratignure, une éraflure. Pas de quoi en faire une thèse.

·Juju sur le dos

Julien, le brillant défenseur des Gars a trouvé la parade pour éviter les pénaltys dont sont souvent pénalisés les défenseurs : les bras dans le dos et les jambes dans le dos, façon chevalier noir des Monty Python. Bon tu perds un peu de hauteur dans les duels aériens, mais question péno, c’est tranquille. Et cela provoque l’admiration des 4 partenaires. Juju ! Professionnel !

·Les vestiaires façon bistro

Nos dirigeants sont formidables. Ils ne sont que deux. Avec seulement 3 bouteilles de mousseux, un fût de Coreff, quelques gobelets en plastique, un paquet de chips et une poubelle de tri sélectif, ils te transforment un vestiaire rustique en un féérique NightClub de campagne. On passe directement du terrain au Whisky à Gogo ou au Copacabana. Manque plus que la boule multicolore et le DJ. Ils sont magiques nos dirigeants.Moi je dis chapeau !

Salut à toi Adèle. Grand père est fier de toi, du prénom, de la filiation, de ... tout !

Que dire de plus sinon : à la tienne Etienne ! Evidemment.

Et pis on est rentré.
AN