DC Carhaix-Plonévez

Carhaix : quatre pour faire un carré


Avec encore dans la tête la victoire sur notre estimé et vénéré voisin Chateauneuvien, que nous avons bouté hors de la Coupe de Bretagne, nous foulons de nos crampons glorieux, la célèbre pelouse du stade Charles Pinson à Carhaix. Attention, on est dans la capitale du Poher, anciennement Vorgium capitale gallo-romaine du peuple gaulois les Osismes, et désormais capitale du peuple musico-ado-éclectique les Festivaliers, bientôt capitale du peuple sino-breizh les Bonnets Jaune. Nous sommes accueillis par la voix du mandarin local, l’équivalent de notre Paulo-à-la-voix-d’or.


Le gars, porté par la ferveur exaltée façon mystique Sponsothéiste, voire le fanatisme dogmatique façon catéchumène Sponsorthodoxe, débite, comme mâtines dominicales, psalmodies baptismales ou litanies pascales, les remerciements aux Vénérables Sponsors. Limite Sponsolâtrie, Il les cite, les remercie, les glorifie, les bénit. Un par un, il les oint.


Il a son petit papier, son pense-bête, son bréviaire, sa lettre pastorale, l’encyclique « Sponsore DC footballorum », où sont notés avec méticulosité les noms des bienfaisants donataires. Le Sponsor est au foot Carhaisien ce que la cariatide est à l’acropole d’Athènes et la baleine au soutif de maman, le support indispensable.

L’église locale domine le stade. Bon, l’église c’est pas la Grande Pagode, c’est un petit monument avec quatre petits clochetons. J’y vois un signe. Pas de clocher mais quatre clochetons. Quatre. Quatuor. Quatrain.

Quatre-un.


C'était, dans l’après midi,
Sur le clocher tout gris,
4 clochers rikiki
4 buts de réussis
Comme 4 points sur un i.

(d'après A. Musset)
La suite ne serait que délayage et pourrait vous lasser. On a une équipe, avec une âme. Depuis cette année………………..
Et pis on est rentré.

AN