Pleyben"B"-Plonévez 27 nov 2016

Pleyben cède … à zéro !


Oui. J’ai failli. Sept défaites d’affilée m’ont fait penser que je portais la poisse, le guignon, la déveine, la scoumoune. Je photographiais avec le mauvais-œil, c’est évident. J’avais beau passer sous toutes les échelles, courir après les chats noirs et me vautrer dans les déjections canines avant que d’arriver au stade, peau de balle, la défaite, toujours et encore.
Fâcheux, funeste et même désastreux. A Roudouallec, en ma présence, la « B » fait un nul. Un signe. Le doute m‘habite (ça y est, je l‘ai mise….). Une semaine plus tard, victoire contre Spézet, en mon absence. Y a pas de doute, je suis l’élément négatif, l‘infortune du pot.
Alors ce dimanche match à 13 heures à Pleyben. J’y vais. Pas le temps de manger. Direction Pleyben, avec son calvaire, son ossuaire, et son arc de triomphe…. misère, ça me reprend. Foin de diableries et autres démone ries, après consultation des mages, devins et autres thaumaturges si fréquents en pays Pleibennois de nature monastique, je vous le rappelle, j‘y vais. Oui, je vous le rappelle, même si vous ne le saviez pas mais faut reconnaître que le moine fut au Moyen âge ce que Bouygues est dans les temps modernes, le bâtisseur hors pair. En plus chaste bien sûr encore que certains écrits vantent les exploits de moines de Saint Bernardin, robe de bure sur le dos, sandales aux pieds mais la tête pleine de libidineuses pensées.
Bon revenons à nos moutons. Ou plutôt à nos pingouins que j’aperçois dans les champs sur la route du stade, car comme dit le proverbe « Pingouins dans les champs, hiver méchant », effectivement, ça caille !


Bon, 7 - 0, cela se passe de commentaires.
Ah, si. Le nouveau co-Président, Pierrik 1er, l’As de carreau, sait manœuvrer avec finesse quand, voyant le match plié, il impose l’entrée du numéro 13. Il a le droit. Il est co-Président-sponsor-arbitre bénévole-coach adjoint. Le "13", un sien parent, un joueur pas très talentueux certes, mais volontaire et cabochard.


Le stade tout entier assiste alors à la prestation du « 13 ».


Un jeu tout en arabesque, limite danse orientale mâtinée de mazurka argentine. Le généreux sautillement du lutin jaune et noir. Le joyeux trémoussement du farfadet noir et jaune. On entendrait les tambourins et les clochettes rythmer la gourmande sarabande s’il n’y avait eu ce fatal coup de sifflet final mettant un terme à la pétillante prestation. Le plaisir des yeux.


D’après la rumeur, l’infaillible prédicateur Carhaisien aurait évoqué avec onction et gracieuseté l’élégante exhibition du « 13 » dans son homélie dominicale « De Sponsoribus adorarorem ». Juste reconnaissance, la famille de Pierrik 1er faisant partie des généreux pourvoyeurs de ballons, caste que le volubile prêcheur vénère.


Et pis on est rentré
AN