Plonévez - Cast/Porzay

Porzay-Cast : Fort et faste !

Plonévez aura du mal ….. Ah, faut les entendre jaser, susurrer, marmonner. L’œil mi-clos, les narines pincées, la bouche de travers, le menton fuyant, le teint cireux façon momie égyptienne.

Plonévez aura du mal ….. persiflent-ils. Eux. Ceux-là. Ces oiseaux de mauvais augure, ces créatures sournoises. On les reconnait de loin ces docteurs es-défaitisme, ces prophètes en catastrophe, ces apôtres de la malveillance, ces grands-prêtres de la débine, ces Nostradamus de pelouse. Ils prédisent, ils supputent, ils anticipent, ils prévoient, ils présagent. Après avoir taillé un costard à notre équipe, ils la couvrent de boue et cassent du sucre sur le costard. Habillée pour l’hiver l’équipe des Gars. Du sur mesure. Façon Dior, avec un parfum de mauvaise foi ……………..

Faut reconnaitre. Faut être lucide et objectif, on leur a fourni du grain à moudre, du raisin à vendanger, du maïs à ensiler et que sais-je encore. A moins d’être de mauvaise foi, ce qui peut arriver quand on parle foot, faut admettre que la saison a débuté dans la douleur. Notre début en Coupe de France n’a été qu’un début. Notre début en Coupe de Bretagne a failli rejoindre le précédent. Le malaise, le trouble, le doute. On nous appelle l’équipe « EVIAN » : buvez et éliminez !

Et voila le championnat. Les choses sérieuses commencent. Avec l’équipe de Cast-Porzay.

L’arbitre est une femme. Y en a. C’est des femmes. Elles arbitrent. Y en a.

Une professeure de sociologie du sport à l’Université de Toulouse a déclaré, à propos des entraineurs-femmes « elles sont plus connectées à leurs sentiments, et donc souvent plus compétentes et qualifiées dans la prise en compte d’un ressenti ». T’a compris Zlatan ? Il va mieux ton ressenti ? Sinon tu passes à l’infirmerie.

Non, moi, je n’ai rien dit.

Sur ce superbe cliché, on doit déplorer la publicité. En effet, nous sommes réputés pour être les rois des occasions. Au marché de l’occase, on est les meilleurs, y a pas photo. Alors ce n’est pas la peine de nous le mettre sous les yeux dès le coup d’envoi !

Par contre respect. J’ai apprécié la pause boisson décrétée par madame l’arbitre. Voila toute la délicatesse féminine mise en évidence. Il fait chaud, très chaud. Les braves garçons courent dans tous les sens. Ils transpirent à grosses gouttes. Ils perdent de l’eau et des sels minéraux. On va droit vers le drame. La cuisson à l’étouffée. La surchauffe. La tragédie tropicale avec ses conséquences, la déshydratation, les convulsions et le trépas. Comme au Sahara, mais sans les moustiques. Mais madame l’arbitre a la réaction qui sauve : pause-boisson ! Prodigieuse intuition, lumineuse inspiration, talentueuse proposition. C’est cela la prise en compte féminine du ressenti. Respect !

Mais cela peut déraper. Comme il n’y a pas de sport sans pub’, il est évident que les sponsors vont s’engouffrer dans la brèche :

Jacob et Delafon vous offrent cette pause-pipi,

Le Chaudron vous propose cette pause-Pizza.

Une pause-boisson oui, mais une pause Coreff.

Nespresso vous invite à la pause-café, what else ?

Et puis la vague de buts est arrivée. J'ose un peu de poésie, pour que l'exposé soit moins austère. Faut pas décourager le lecteur. Faut savoir briser les habitudes. Innover. Surprendre. Basculer dans l'origino-créatif, dans le révolutionnaro-imaginatif .......

Une déferlante qui a surpris les agrégés footballo-prévisionnistes. C’est parti sur les chapeaux de roue… (faudra qu’on m’explique ce que sont des chapeaux de roue ….) Une occase, un coup-franc, un but. Incroyable. Les bras m’en tombent et ça pour un photographe, même amateur, c’est un handicap !

Heureusement l’égalisation est survenue rapidement et j’ai pu lever les bras au ciel de désespoir. Sauvé.

Et puis au final, un tableau d’affichage éloquent.

Et pis on est rentré

AN