Plonévez-Melgven coupe Bretagne

Melgven : sur la fin …..


Melgven est tiré, il faut le boire, jusqu’à la lie, l’hallali, et il y a loin de la coupe aux lèvres. Pourtant ce tirage nous donne la fièvre car Melgven pensionnaire de DHR désigné par une main innocente (?) pour nous rendre visite est une vieille connaissance. Pour une autre coupe, du Conseil Général cette fois, qu’on avait gagnée, poil au nez, face à Melgven, poil aux mains.
Ah, la direction bicéphale des Gars de Plonévez du Faou nous a écouté et entendu. Musique, compo d’équipe, commentaires, mots d’esprit, sous-entendus, résultats, tout y est… Le stade résonne de vocalises, façon DC Carhaix. Notre chef-de-coeur à nous, Paulo-la-voix-d’or au filet de voix divin, a repris son poste. Le barde de Carhaix n'a qu'a bien se tenir. Paulo fait dans la mélopée et le contrepoint, de meilleure facture que les psaumes récitatifs du prêcheur Carhaisien. Mais le Paulo nous avait caché l’heureuse nouvelle : le baffle est papa. Un petit baffle est né, il est né le divin enfant, et c’est sa première sortie, sur sa petite table car son petit pied est encore un peu gracile, et la journée est longue .....


Paulo fier comme bar-tabac, pose avec le papa, près de la poubelle et sous l'inscription si utile pour les Coreffiens convaincus.....


Et la Marie qui porte un toast pour fêter l’heureux événement


Et suo Eminenza Don Gianluca Person, venu de Castelnévio dello Folle, qui s’empresse, de vérifier la nouvelle sur la toile, avant de murmurer « Ecco, esta oune bambino… Habemus Bafflam…. ».


Les cloches de la basilique sur ciel d'encre (un peu de poésie ne nuit pas, camarade footballeur ...) sonnent, confirmant la naissance du chérubin.


La fête peut commencer, avec une larme à l’œil car Melgven, ben, c’était 2006 du temps de notre splendeur avec le grand Landrein et le Riou, le vieux, le buteur, et Lolo et Bicrel évidemment.....


Et 2007 avec Roujon et le grand blond Max et le Déroff et Manu le gardien volant, et les autres


Cédric est le seul rescapé de la grande Armée, sur le terrain. 10 ans déja, une décennie. Aaaaaah, je me fais du mal. Mais j’entretiens, je ranime, je souffle sur les braises, d’abord pour qu’elles ne s’éteignent pas et aussi parce elles me réchauffent les soirs de défaite. Je ferme les yeux et me voilà à Plouhinec pour une victoire sublime, ou à Fouesnant pour un hold-up comme ils disaient, les autres. Mais il faut avoir connu, sinon ça te dit rien, ou du moins ça te monte pas la larme à l’œil. C’est comme l’emprunt russe ou les tickets de pain, si t’as pas vécu le truc, tu peux pas imaginer. Faut être bolchevique convaincu ou être trop tard à la boulangerie pour comprendre. Je parle aux anciens, aux vioquards, même aux fantômes, pas encore aux cons mais ça va venir. J’ai l’âge. Quand t’accroches les soixante dix carats, t’as beau être optimiste, y a des signes qui trompent pas. Et il se fait tard. Et pis la nuit va venir. Ils ont ramassé le baffle et le petit. La musique s’est arrêtée. On a perdu. J’avais presque oublié le goût de la défaite. Mais ça revient vite ….
Pourtant, on a bien résisté et pis avec un peu de hargne et de lucidité dans les frappes au but, ben on aurait pu faire péter le micro de notre mouflet….comme du temps de Nico ou de François, ou de Gilou, ou de Fab’. Tu vois, ça me reprend. Faut pas que j’oublie mes gouttes pour dormir ……
Et pis on est rentré
AN