Poullaouen SaintGoazec - Plonévez

D'une pierre, deux coupes ..................

Qui voit Poullaouen voit sa peine ……

Là-bas, au milieu de la campagne, se love, joyau de verdure, nid pastoral, écrin champêtre, havre de paix, niche bucolique, perle enchanteresse, ce petit hameau de sérénité dénommé Poullaouen.

Ville ou campagne, d’où que tu viennes,
Tous les chemins te mènent à Poullaouen,
Pittoresques petits chemins caillouteux,
Brutalisant sadiquement les jantes et les pneus.

rappelle dans une complainte mélancolique l’ancien joueur de Plonévez, le sympathique et accueillant Emmerick CORVEST, promu barde local.

(NDLR : photo d'archives.)
Délaissant mes joujoux, je tombe à genoux, malgré les cailloux, à côté des choux, sous le regard des hiboux, qui lorgnent mes poux, devant les bijoux de l’endroit. (Je les ai tous, les « oux » !)
le clocher, majestueux.


la statue des danseurs de gavotte, somptueuse.


et la tribune, lumineuse.


Triple combinaison mariant avec audace la solennité de l’architecture liturgique, la majesté de la sculpture plastique et l’austérité de la création footballistique. Oui, l’endroit m’a porté vers le la ballade, le rondeau ou le triolet. Je viens voir du foot et je bascule dans l’harmonie poétique. Mais est-ce incompatible? Après tout, les chants de supporters n’ont rien à envier aux chants Grégoriens ….. quand ils sont bien interprétés bien sur !.

Il est vrai que j’arrive à Poullaouen l’âme légère, l’esprit serein, ragaillardi par notre 6-1 contre Porzay-Cast, fier de notre première place au classement.
Mais ces gars-là sont des malpolis. A peine installé, après l'accueil chaleureux du sus-nommé Corvest, après avoir admiré l’environnement (décrit ci-dessus), après avoir choisi la bonne place pour bien photographier nos buts, le coup de poignard ! Ils nous plantent un but. Comme cela. Sans prévenir. Sans les sommations d’usage. A sec. Et puis un deuxième. Des carnassiers. Des sauvages. Des vindicatifs. Et à peine revenus des vestiaires, un troisième. Y a du NERON chez eux. Du CALIGULA. Je désespère. J’ai des bourdonnements. Baisse de tension. Pire que le choléra. Faut faire le « 15 ». Me prescrire des sulfamides. J’ai même pensé au cyanure, à l’arsenic ……
Bon on marque un but mais le mal est fait. Reste la poésie.

Qui reçoit Saint-Goazec voit l’échec …

Ce coup-là, on revient de Plomodiern, où une ultime seconde nous fut fatale. Je n’y reviens pas, la plaie est encore douloureuse ...
On reçoit Saint-Goazec pour la Coupe d’en dessous de l’autre, puisque Poullaouen nous a éjecté de l’autre.
Quoi dire ?
Il fait beau.
1 – 0


Il fait chaud.

2-0


Et pis à la mi-temps, je suis rentré.
Désabusé. Désappointé. Désenchanté. Dépité. Découragé. Démoralisé. Désillusionné…. Déshydraté.
Le score n’a pas bougé …Pas de photo à admirer ….
Puisqu’on était rentré, mais on aurait dû rester....
AN
PS : Aujourd'hui Saint Goazec vaut Saint Herbot : on est venu pour du beurre…