Trégourez-Plonévez 15 janvier 2017

Trégourez : la « B » balaise, la « A » aux fraises.



Dimanche nous prenons la route de Trégourez, petite localité du Centre Bretagne ou sévissent les Zêbres, ainsi qualifiés parce que revêtus d’ un maillot blanc à rayures noires, d’autres diront d’un maillot noir à rayures blanches, d’autres enfin s’en foutent complètement et on ne peut leur donner tout à fait tort, moi-même d’ailleurs ….
Aujourd’hui, je vais vous entretenir de la « technique ». Je parlerai précisément de deux gestes techniques qu’il m’a été donné d’admirer lors de la prestation de la « B » : La passe à l’aveugle et La balle qu’on croit qu’elle va sortir mais qui sort pas. La « B » jouait en lever de rideau de la « A ». En vedette américaine. En guest star. Je rappelle que la « B » est constituée de joueurs trop, ou pas assez, ou ni trop ni trop peu, ou on ne peut plus, ou pas tout à fait, ou comme pas deux mais suffisamment pour ne pas jouer en « A ». La « B », la réserve, a pour capitaine Mathieu N. dit El Fest, qu’on respecte pour sa préparation d’avant-match, plus marrante que celle de la « A », et pour sa contribution à la victoire de la « B » dimanche à Trégourez, car la « B » a gagné dimanche….J’y reviendrai…..
Une préparation hélas pas toujours comprise……… .


Avant d’entrer dans le vif du sujet, pour vous détendre, jetons un œil sur le duo lyrique Philbico et Pierricko interprétant une complainte de leur répertoire « C’est quarante points sinon rien …. ». Peu d’écho dans les réseaux sociaux, on peut le déplorer, car le duo est volontaire et la mélodie bucolique, idéaliste mais bucolique.


D’abord « La passe à l’aveugle ». La passe à l’aveugle ne consiste pas, comme le disent les ignorants de la chose footballistique, à passer la balle à un aveugle, l’équipe adverse n’ayant pas toujours un aveugle dans son effectif. Non, ce geste technique consiste à faire une passe à un coéquipier en regardant ailleurs. Ostensiblement ou négligemment, ou même nonchalamment, limite distraitement mais toujours volontairement. C’est un acte réfléchi, pesé, médité, et même prémédité d’où réalisable que par un joueur pourvu d’un cerveau en bon état de marche, avec le contrôle technique et la garantie qui va avec. Cela limite évidemment notre choix. Mais la « B » est pourvue de ces pépites footballistique réalisant avec brio ce genre de geste de haute facture. Notre choix se porte sur Tony B. surnommé Tony Le Steph’ en référence à Tony Le Stéphanois du film Rififi chez les hommes d’Auguste Le Breton, mais pas que….. Cette photo illustre la préparation de la passe à l’aveugle. En rouge les directions indiquées à l’adversaire par le regard (1) oui les yeux c’est pareil, la main droite (2), le pied gauche (3), et en blanc la direction donnée au ballon. Tu vois, déjà sur la photo, t’as des problèmes pour suivre, alors t’imagines à vitesse réelle…..Hallucinant !


Sur ce deuxième cliché, on peut voir la réalisation de ce geste technique. L’adversaire est décontenancé. Il perd la boussole, le moral, les pédales, le nord et la partie. Le geste parfait. Applaudissements pour la prestation de Tony Le Steph’ messieurs-dames, et pour sa contribution à la victoire de la «B » dimanche à Trégourez, car la « B » a gagné dimanche….J’y reviendrai…..


Entracte.
A présent, pour vous détendre, jetons un œil sur Pierricko interprétant, sous le regard malicieux de son compère Philbico, sa ritournelle préférée « La troisième place sinon rien… ». Peu de succès au hit-parade, on peut le déplorer, car l’artiste est obstiné, et la mélodie sensuelle, idéaliste mais sensuelle….


En deuxième, « La balle qu’on croit qu’elle va sortir mais qui sort pas ». Dimanche c’est Gur Le M. surnommé El Fandango en référence à ses talents de guitariste folklorico-liturgique, qui a réalisé ce mouvement prodigieux. Gracioso, andantino, allegro, crescendo, staccato et fortissimo. Un demi-ton, que dis-je, un ton au dessus. Rudolf Noureev et Mathieu Valbuena, tutu et protèges-tibia, justaucorps et chaussures à crampons. Légèreté et fougue. Grâce et rudesse. Vénusté et Diablerie. L’alliage infernal. Ô temps suspend ton vol ! Le temps arrêté, le temps muselé …….le temps lié

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L’homme, que dis-je, l’artiste sauve la touche et apporte sa contribution à la victoire de la «B » dimanche à Trégourez, car la « B » a gagné dimanche….J’y reviendrai…..
Avant de nous quitter, jetons un œil sur Pierricko interprétant, en solo, sa berceuse préférée « J’y crois, j’ai confiance, j’ai la foi…….. ». Pas de rumeur dans la presse spécialisée, on peut le déplorer, car l’artiste est entêté et la mélodie suave, idéaliste mais suave…

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La « A » a perdu. Pierricko cherche de nouveaux textes….
La « B » a gagné. J’y reviendrai…….
Et pis on est rentré
AN