Plonévez A B - Landeleau A B

Plonévez-Landeleau : ............


Monsieur le Président « A », monsieur le Président « B », monsieur l’entraîneur, mesdames et messieurs, chers lecteurs, aujourd’hui, en marge du match dominical et dans le cadre du programme culturel de vulgarisation footballistique des Gars, compte tenu de l'initiative émise par le tandem présidentiel, selon les directives de la commission pédagogique libellées par le district du Finistère-sud, et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je me propose d’élargir votre érudition en matière de ballon rond en vous brossant le portrait d’un personnage indispensable au bon déroulement d’un match de football, j’ai nommé l’arbitre de touche.
Qui est l’arbitre de touche ? A quoi le reconnaît-on ? A-t-il des capacités physiques particulières ?
Tout d’abord, à quoi reconnaît-on un arbitre de touche ? A son drapeau. C’est l’emblème héraldique. L’arbitre de touche naît, vit et trépasse avec son drapeau. Au premier âge, c’est son doudou. Dans l’enfance il a son smartphone et son drapeau. Dans l’adolescence, il a son smartphone et son drapeau. A l’âge adulte il a son smartphone et son drapeau. Au troisième âge il a son smart-sonotone et son drapeau.


Un arbitre de touche sans son drapeau c’est Henri IV sans son cheval blanc, Kardashian sans son cerveau, ou Ben Hur sans son char, c’est rien, plus rien. Imaginons l’arbitre de touche sans son drapeau. Impossible, me dites-vous, essayons quand même. Il a l’air ridicule, c’est une évidence. Sans son drapeau; l’arbitre de touche a l’air d’un con, n’ayons pas peur des mots. La preuve... Ben tiens, je dis pas que des conneries !


Pourtant Philbico commet ce crime contre nature en rentrant sur le terrain sans son drapeau. Son collègue, Bruno La Météo, le taquin, se gausse ouvertement de la mésaventure. Ce n’est pas bien. On ne doit pas se moquer. Le chef-arbitre s’enquiert auprès du-dit Bruno La Météo pour savoir l’attitude à adopter, cependant que Philbico, perplexe, cherche à comprendre la moquerie du-dit Bruno La Météo.

Finalement le chef -arbitre le laisse à son désarroi. Ce pauvre Philbico ne comprend pas l'attitude désobligeante du freluquet. Ce personnage est séduisant mais crapuleux, nous y reviendrons.


Certains arbitres de touche, le genre malfaisant, ayant égaré leur drapeau, n’hésitent pas à dérober les drapeaux de touche. Sur ces clichés, flous car volés, on peut voir notre exilé morbihannais pris en flagrant délit. Ce personnage est attirant mais fourbe, nous y reviendrons. On signale dans le district morbihannais la disparition, inquiétante, de nombreux drapeaux de touche. Affligeant.


Ensuite il y a les accessoires utiles, propriétés de chaque arbitre ou fournis par le club :
1 - Une montre-chronomètre-tachymètre-boussole-GPS-wifi. Frédo le chasseur multicartes, encore appelé Frédo la gâchette consulte sa Rolex avant le début des hostilités. On remarquera l’allure plus théâtrale du chef-arbitre dans ce genre de situation. Le personnage est attachant mais sournois, nous y reviendrons.


2 - Une paire de chaussures à crampons, étanche de préférence ….


3 - Les lacets sont à déconseiller, car source d’ennuis et quand les lacets sont mouillés, ben pour défaire le nœud. On voit içi le Vice-Amiral es-cadre, arbitre de qualité et d’expérience, en proie à cette situation dramatique.


4 - Le pantalon long ou le short. Tout dépend du galbe du mollet, de l’arrondi du genou, du fuselé de la cuisse et …. de la température extérieure.
Tenue d’hiver coquettement mise en beauté par notre mannequin vedette Frédo, l’homme qui murmure à l’oreille des chevaux, et tenue d’été gracieusement mise en valeur par le mannequin Olive, le body b’huilé (d’olive) des Gars.


Muni de ses atours officiels, l’arbitre de touche doit faire preuve de qualités physiques dont une est essentielle dans l’accomplissement de son art : la souplesse physique. Une démonstration est ici faite par l’exilé morbihannais. Pompeux et prétentieux. Ce personnage est plaisant mais effronté, nous y reviendrons…….


La souplesse est en effet la qualité exigée d’un bon arbitre de touche. En effet, l’homme doit courir le long d’une demi-ligne de touche dans les deux sens. Sorte de ligne Maginot ou ligne Siegfried selon les affinités, elle lui est désignée à l’avance. C’est la sienne. On le lui a dit. Il ne peut pas aller sur l’autre demi-ligne et encore moins sur la ligne d’en face, pas plus que sur la ligne de but. Il ne peut pas la quitter pour entrer sur le terrain et encore moins sortir du terrain sauf extrême urgence. QUE LA DEMI-LIGNE !!!!!!!!! Au début du match les joueurs choisissent leur camp, pas lui. Lui, c’est LA demi-ligne. A la mi-temps les joueurs changent de camp, pas lui. Lui, il garde SA demi-ligne. Il la parcourt dans les deux sens. Dans un sens. Il s'arrête. Et dans l'autre sens. et cela TOUTE la durée du match.


Olive body b’huilé est un rapide sur sa demi-ligne. Le bougre nous fait ici, la démonstration de sa vélocité naturelle, qui lui valut d’ailleurs, voici quelques décennies, le surnom de « Usain Bolt de la touche ».


Il ne peut traverser le terrain sauf pour rejoindre sa demi-ligne donc avant le coup de sifflet. Il doit faire vite, disparaître, se dissoudre. Frédo la Gâchette nous fait une démonstration de « course vers la demi-ligne ». Merci Frédo.


On voit cependant des arbitres qui s’égarent sur le terrain. Témoin notre arbitre Le Vice-Amiral es-cadre . Un moment d’égarement, très rare chez cet arbitre de qualité et d’expérience.


Plus épineux est le cas de Frédo, l’homme qui murmure à l’oreille des chevaux. Arbitre bénévole, bucolique, romantique, rêveur, on l’a surpris, avant un match, parlant aux chevaux. Un échange intimiste et furtif. Un instant éphémère de tendresse. Une image fugitive de délicatesse. Merci Frédo, l’homme qui murmure à l’oreille des chevaux, merci de nous offrir ces moments de douceur dans ce monde de brutes.


Épris de liberté, brocardant les codes, s’affranchissant des conventions, bravant les règlements,dérogeant aux instructions, l'homme, décidément rebelle, contestataire, frondeur, décrêta un jour d'assurer la touche depuis les vestiaires. Une première au monde !!!!!!!!


Cependant, vertement sermonné, menacé d’une privation temporaire de drapeau, ce qui est pour l’arbitre de touche la sanction suprême, l’homme a été prié de coller à la touche, de rester scotché sur sa ligne. Le discours a été entendu, il a collé, bien collé……par discipline, subordination, soumission et.... gourmandise.


Je vais arrêter là cette première partie consacrée à l’arbitre de touche. Une prochaine fois nous verrons les gestes essentiels du bon arbitre de touche : l’entrée sur le terrain, la photo d’équipe et le serrage de poigne d’avant-match avec nos vedettes habituelles.
Le match ? Je n’aime pas ce genre de match violent. J’ai peur. C’est vrai, je suis petit, âgé, chétif et …. lâche, alors …. .
Et pis on est rentré
AN